Il est temps de regarder en face les réalités inconfortables pour progresser. Aujourd’hui, je choisis de lever le voile sur des problèmes que beaucoup préfèrent ignorer, sachant que mes mots, j’espère vont susciter des réactions.
Avant de tracer notre chemin vers l’avenir, il est crucial de faire une pause et d’évaluer honnêtement où nous en sommes. Avant de remplir des présentations et feuilles de route sur PowerPoints et qui finissent par être oubliées dans les ordinateurs, , il est impératif de dresser un état des lieux honnête, de ce qui a été accompli et de ce qui reste à faire.
Il est regrettable de constater l’absence flagrante, lors de TOUTES les réunions officielles, des acteurs clés du tourisme : les guides, les hébergements touristiques et les transporteurs. Où sont ceux qui vivent au quotidien les défis du terrain, ceux qui possèdent une connaissance intime des enjeux et peuvent identifier les lacunes à combler pour un développement touristique réel et durable ?
Le discours sur le tourisme durable dans notre région sonne souvent creux et reflète du greenwashing à grande échelle.
Comment pouvons-nous défendre une vision de développement durable lorsque nos pratiques actuelles ne la reflètent en rien ? Les touristes sont de plus en plus conscient des enjeux socio-environnementaux et ils ne tardent pas à remarquer cette incohérence entre les belles paroles et les réalisations sur le terrain…
Au niveau national que régional, à titre d’exemple le Maroc a consacré des gros budget à la rénovation des hébergements touristiques après Covid, mais dans un contexte de dérèglement climatique et la rareté des énergies ( eau/ électricité ) quelles sommes et actions ont été consacrée à la rénovation énergétique des hébergements touristiques aux économies d’énergie ( solaire, isolation, fuite d’eau, arrosage excessif du gazon…) et aux économies d’eau ?
Malheureusement, la réponse semble être un désolant zéro.
Dans un avenir très proche, nous serons confrontés à des choix cruciaux : devrons-nous privilégier l’eau pour la population locale ou pour les touristes ? Des actions doivent être entreprises dans l’urgence pour éviter le pire et nuire à l’image du Maroc.
De nos jours le Conseil Régional du Tourisme Beni Mellal-Kheinfra est utilisé pour des intérêts purement personnels. Une seule structure abrite tous les évènements (réunion, workshop, eductour etc etc) organisés par le CRT. La communication (artisanale) du CRT est tournée autour de la dite structure…
Ce conflit d’intérêt entrave le développement et le rayonnement du tourisme dans la région de Beni Mellal – Kheinfra.
Jusqu’à quand cette situation va perdurer ?
Le CRT Beni Mellal Khénifra est déconnecté des préoccupations des professionnels et des enjeux tant nationaux qu’internationaux pour ce qui concerne le tourisme.
Les réunions, les assemblés générales se déroulent dans l’ombre loin des acteurs du terrain. Même si d’avance, nous savons qui sera élu au bureau et les procés verbaux des réunions, la simple convocation de tous les acteurs concernés, indépendamment des résultats des élections semble être un minimum à respecter en 2024…
Sur le terrain, l’absence d’actions coordonnées est évidente. Les brochures papier, vestiges d’une ère révolue, ne suffisent plus à promouvoir efficacement notre région. Les outils de communication, qu’il s’agisse de sites web ou de réseaux sociaux, semblent figés dans le temps, loin de refléter le potentiel de notre territoire et les contraintes qu’imposent la cooccurrence.
La région de Beni Mellal Khénifra, aussi vaste qu’un pays de l’Union Européenne, mérite un Centre Région du Tourisme représentatif de tous les professionnels locaux. Il est absurde de voir sur les stands des salons des représentants qui ne connaissent pas notre région. Malgré les gros moyen, malheureusement, le CRT ne peut être concurrent d’un tout petit office de tourisme d’un petit village de 1500 habitants dans les alpes Françaises ou Suisses.
Quant au Geoparc Mgoun, censé être un moteur de développement socio-économique, il semble être en panne, pris en otage par des intérêts obscurs et surtout politiques. Les réunions se déroulent loin des professionnels et de la société civile, et les seules réalisations tangibles sur le terrain semblent être des panneaux métalliques destinés à être effacés par le soleil et qu’il faut renouveler tous les 6 mois. Le Geoparc Mgoun est devenu un moyen pour faire des voyages à l’étranger avec l’argent public…
Je suis conscient des défis que représente le travail en groupe au Maroc. Pourtant, je reste convaincu que l’action sur le terrain, aussi modeste soit-elle, est préférable aux grands débats stériles en salle de réunion.
Je suis un homme d’action, soucieux de faire avancer les choses. Mes critiques ne visent ni les personnes ni les organisations, mais sont motivées par un désir sincère de voir notre région et notre pays progresser.
Dans tous les secteurs, le développement repose sur des idées novatrices et une volonté inébranlable. Les intérêts personnels n’ont pas leur place dans l’action publique.
Je préfère largement un homme d’action, même maladroit, à un homme de parole. Car de l’action naît toujours quelque chose, tandis que les discours ne laissent souvent que des souvenirs éphémères. Le développement est une histoire d’idées et les idées doivent être vivantes pour évoluer dans le temps mais surtout qu’elles soient AGILES.
Il est URGENT d’agir ensemble, dès aujourd’hui, pour bâtir un tourisme local durable et prospère, à la hauteur du potentiel de notre région et des attentes des habitants.
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